Ballons jaunes

Publié le par lilou lol

" On patientait là avec deux copines de la fac, devant un des bâtiments... On était posées en attendant l'heure du cours. Alors je papotais beaucoup! En fait, je racontais sommairement ma vie. J'avais mon attelle et j'ai dû me lever pour laisser passer un prof. Comme par hasard, j'étais la seule qui gênait dans le passage.
J'en suis venue à leur parler d'une de mes meilleures amies qui est sur Nantes, Lau. Pourquoi je dis ça, j'en sais rien ?!? Mais je commence à leur raconter que Lau et moi, on s'était promis de passer tous nos réveillons de nouvel an ensemble, et qu'elle m'avait trahie une année. Rien de tout ça n'est vrai. Et rien n'est vraiment faux. Le réveillon ensemble, c'est devenu plus ou moins une tradition, mais ça reste tacite. C'est pas un drame si on change nos habitudes. 
Bref, je racontais donc ça quand la sœur d'une fille qui était dans ma classe au collège (???) est arrivée. Elle m'a demandé si le prof était venu. J'ai tout de suite fait le rapprochement avec le gars que j'avais laissé passer. Alors je lui ai répondu que oui. Et elle a enchaîné sur l'explication de sa présence (je la connais pas, ça m'était franchement égal mais bon). Elle espérait parler rapidement du problème de son orientation afin de pouvoir profiter de l'accès Internet avec le portable du prof (?). Elle est rentrée dans le bâtiment, puis est ressortie aussitôt, pour demander un Kleenex. Après s'être mouchée bruyamment, elle est enfin rentrée dans le bureau du prof.

Je me suis remise à parler de choses diverses, quand l'horizon s'est empli de ballons jaunes et blancs de toutes les formes. Il pleuvait des ballons, ça en était inondé... Trop joli, le paysage un peu triste de la fac redécoré ainsi. Mon petit frère est arrivé, tout content. Le jaune, c'est sa couleur préférée. Je me suis levée pour me fondre à cette scène merveilleuse (l'attelle avait disparu). Une joie simple et immense m'avait envahie. Je courrais parmi les ballons avec mon poussinet. On rigolait. J'en aurais presque pleuré, dans ce bonheur inexplicable. La pluie, la vraie, est tombée. Mais ça ne nous dérangeait pas. On courrait après les ballons comme des petits fous, tous trempés. Pleurer de bonheur. On goûtait à quelque chose d'éphémère. Je saurais pas vraiment expliquer ça avec des mots, mais c'était une scène bourrée d'amour et de paix.
Au moment où je me suis calmée, j'ai aperçu de la famille paternelle avec pour chaque membre une coupe de champagne à la main. Avec les ballons, je me croyais à une kermesse de mon petit frère, mais c'était peut-être plutôt un mariage..."

Publié dans Rêves

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