Le creveur de yeux

Publié le par liloulol

"On me dit dans l’interphone de faire attention en montant à l’appartement, il y a un méchant rôdeur dans les escaliers, alors il faut minimaliser le délai qui suit la sortie de l’ascenseur. C’est chez des amis de Cédric que je vais, au troisième étage de leur nouveau nid.
C’est un vieil ascenseur, avec une porte grillagée à fermer manuellement. Juste avant d’arriver au bon niveau, je m’aperçois qu’il y a un homme brun (avec les traits de Raphaël Mezrahi) qui grimpe les marches à toute vitesse. J’arrive avant lui, et suis les conseils préconisés, je file direct dans le sas de l’appartement.

En fait, le rôdeur de l’immeuble se trouve toujours dans les derniers étages (où nous sommes) et ne sais pas ouvrir les portes. J’apprends que c’est une sorte de fantôme errant qui hante les lieux et surtout un « creveur de yeux »…

Je me demande bien comment je vais trouver le courage de ressortir d’ici. En attendant, la soirée passe, et je rencontre une fille qui était dans ma classe au collège et que je n’avais pas revu depuis le lycée. Une copine, qui la connaît aussi, lui pose une question formelle sur son devenir… Je me souviens de ce bout de phrase qui achève la réponse et qui introduit un grand silence dans l’assemblée : « Depuis que ma mère s’est suicidée… ».

Petit blanc aussi dans l’espace temps de mon rêve. Je suis toujours au même endroit, bloquée dans cet appart’ maudit. J’ouvre la porte d’entrée, me retrouve dans le sas où il y a des chaussures et des portemanteaux, et entrouvre la porte du placard, à gauche, en face de la redoutable porte qui donne sur la cage d’escaliers.
Je me rends compte que le placard n’était pas réellement fermé. Une intuition me fait paniquer, il est derrière ! Je tente de refermer la porte mais c’est trop tard, il semble plus fort. Je hurle : «  Maman ! » et j’entends qu’elle se précipite vers une chambre, je lui dis : « Je suis dans le sas ! Vite ! ».
Même si je lui résiste, ça ne suffit pas. Il m’attrape par les deux poignets et approche sa figure déformée de la mienne (pour me croquer les yeux, erk !). Je ressens une douleur lancinante là où il me tient. J’ai le réflexe de lui cracher au visage, dans l’espoir qu’il se recule."

Un bruit m’a réveillé, et quelque part, tant mieux vu comment c’était tendu pour s’en sortir. Une fraction infime de seconde, j’étais lucide, et j’ai senti le réveil venir : ça me faisait de moins en moins mal aux poignets.  

Publié dans Rêves

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